Saillé se situe sur un promontoire rocheux formant une ''île'' au coeur des marais salants de Guérande. L'origine du nom Saillé remonterai à l'époque gallo-romaine mais peu d'indices permettent de dater précisément la création du village. De grandes portions de l'ancienne voie Romaine se trouvent enfouies sous la route moyenâgeuse appelée «Le Grand Chemin» qui reliait jadis Guérande au Croisic en passant par Saillé. Des empierrements semblent révéler une présence Romaine, mais cela reste à prouver, ce qui pourrait expliquer le nom de Villa Saliacum donné au village.

On retrouve son nom dans un cartulaire (Registre qui contient les titres de propriété ou les privilèges temporels d'une église ou d'un monastère) datant de 971 àprès JC sous le nom de villa saliacum. A cette date, Saillé est vraisemblablement un domaine agricole. 

Au XIe siècle, Saillé appartient à la seigneurie de Guérande. Une première agglomération d'habitats se fixe autour d'une chapelle prieurale, au centre de l'île, vers 1101. Au début du XIVe siècle, Saillé appartient aux Montfort. La chapelle prieurale de Saillé est alors sans doute assez renommée pour que Jean IV de Montfort, alors Duc de Bretagne, y épouse Jeanne de Navarre, future reine d'Angleterre, le 11 septembre 1386. L'église de Saillé prendra le nom de Saint Clair.
Au XVIe siècle, le développement de Saillé reste lié à l'exploitation et au commerce du sel mais aussi à celui du vin. Deux ports sont répertoriés, un pour le chargement du sel, Port Mahon, l'autre, Port-au-Vin, pour le vin comme son nom l'indique. L'essor de la grande pêche et du commerce entraîne une forte demande de sel et voit le développement du village aux 17e et 18e siècles s'accélérer. Le village est érigé en paroisse en 1841. Pendant toute cette période, de nombreux marais sont créés et les Saillotins s'enrichissent. Beaucoup de maisons actuelles datent de cette période. L'église d'origine, devenue trop vétuste, est détruite en 1892 et reconstruite en 1894. La chapelle Notre-Dame de la Salette, (aujourd'hui la maison des Paludiers) dite Chapelle "de secours" est construite en 1855 en remplacement de la chapelle Saint-Clair, elle servira au culte jusqu'à la reconstruction de l'église paroissiale de Saillé en 1893 et prendra le nom de Notre-Dame La Blanche.

Pendant cette période, deux écoles seront construites. L'école des filles en 1867 et l'école des garçons en 1885. Le village compte alors un peu moins de 1000 habitants (996 pour être précis). La deuxième moitié du XIXe siècle voit aussi l'aménagement d'une route salicole et la création de la rue de Léniphen donnant au bourg sa physionomie actuelle. Durant la première moitié du XXe siècle, plusieurs maisons sont reconstruites notamment rue des Prés-Garnier et rue du Ber. En 1924, la construction d'un château d'eau (détruit en 1972) permet l'adduction d'eau potable jusqu'à une borne-fontaine au centre du village. L'histoire récente de Saillé est d'abord marquée par le déclin de l'activité salicole mais celle ci a depuis retrouvé des couleurs. Sa réputation à travers le monde et sur toutes les grandes tables à permis à Saillé de reprendre sa place de capitale du sel.

Sources : Michel Evain - Saillé,                                                                                                   Dictionnaires de l'histoire de France,                                                                                      Site patrimoine pays de la Loire https://www.patrimoine.paysdelaloire.fr/linventaire/detail-notices/IA44003750/

Bibliothèque Nationale de France https://gallica.bnf.fr/accueil/fr/content/accueil-fr?mode=desktop

Inrap : Institut national de recherches archéologiques préventives https://www.inrap.fr/

Le cul salé - Mars 2018